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11 mars 2014

"Un artiste ne se renouvelle pas" (Lyon mag, 12/2007)

2007,coupure presse,30 ans d'oxygène


:: Présentation d'Oxygène live in your living room ::
Jean Michel jarre, qui est né à Lyon, ressort Oxygène à l'occasion des 30 ans de cet album mythique, qui reste un album très moderne. Sons planants, ambiance mystérieuse… Et les 6 titres s'enchaînent de façon très cohérente. Part II est un grand moment de la musique électronique qui pourrait sans problème être rejoué aujourd'hui dans cerrtaines boîtes de nuit, alors que Part IV reste un des morceaux les plus connus de l'électro. Avec 12 millions d'exemplaires, Oxygène fait d'ailleurs partie des albums français qui se sont le plus vendus dans le monde. Et si Jarre a entièrement réenregistré cet album avec les instruments d'époque, la qualité sonore de cette nouvelle version est superbe. Bref, un album génial. À noter que jarre a également filmé l'enregistrement, ce qui donne un DVD, Oxygène Live in your living room, qu'on peut voir en 3D grâce à des lunettes spéciales fournies avec le coffret.

:: Interview ::
Lyon mag: Pourquoi ressortir Oxygène?
JMJ: Quand j'ai enregistré la première version, il y a trente ans, c'était chez moi avec un matériel assez basique. Je m'étais toujours dit que je le réenregistrerai dans de meilleures conditions. Ce trentième anniversaire était une bonne occasion. J'ai donc entièrement rejoué le disque en live avec les instruments de l'époque.

LM: Mais avouez que c'est d'abord une démarche commerciale?
JMJ: Pas du tout! Je l'ai vraiment réenregistré pour ces instruments qui sont aussi légendaires dans la musique électronique qu'une guitare Fender Stratoscaster des années 1950-1969 pour le rock. Et surtout la musique d'Oxygène est intemporelle. Comme le titre qui colle totalement avec nos préoccupations actuelles: l'avenir de la planète et l'environnement.

LM: Vous avez su vous renouveler depuis trente ans?
JMJ: Ce n'est pas vraiment le problème. Il y a six mois, j'ai sorti Téo et Téa, un album totalement différent, qui s'est vendu à 300.000 exemplaires dans le monde. Ce qui est pas mal, vu l'état catastrophique du marché du disque. Et je prépare un nouvel album pour l'été 2008 (Note du bloggueur : il ne sortira pas à ce moment-là). Mais au fond, un artiste ne se renouvelle pas, il ne fait que décliner son lessage d'une manière différente. D'ailleurs chaque œuvre d'artistes comme Picasso, les Beatles ou Kubrick, s'inscrit dans une cohérence.

LM: Mais Oxygène est considéré comme le chef-d'œuvre de votre carrière, alors que c'est votre premier album!
JMJ: Un premier album, comme un premier film, a toujours une puissance particulière: la force de l'innocence. Comme personne ne vous attend, on n'est soumis à aucune pression. Et puis j'ai mis dans Oxygène tout ce que j'avais en moi depuis ma naissance. Mais d'autres albums comme Equinoxe, Zoolook ou Rendez-vous valent largement Oxygène.

LM: Des albums qui datent aussi des années 1980!
JMJ: Oui, mais par exemple, Métamorphoses, qui est sorti en 2000, s'est vendu à 1 million d'exemplaires! Et je ne connais pas beaucoup d'artistes qui ont autant de succès aujourd'hui! Après, c'est vrai que j'ai changé de maison de disques, que j'ai eu des problèmes personnels, ce qui m'a beaucoup touché. Mais aujourd'hui j'ai de nouveaux projets et je ne me sens absolument pas dépassé… D'ailleurs Oxygène, que les anglais considèrent comme l'album fondateur de la musique électro, va être distribué avec l'hebdomadaire "Mail on Sunday" qui est tiré à 2,7 millions d'exemplaires!

LM: Vous avez un problème avec les français?
JMJ: Non, mais c'est très français de critiquer un artiste qui réalise une carrière intrnationale. Mon père a eu trois oscars à Hollywood pour ses musiques de film. Le premier c'était pour "Lawrence d'Arabie", et à l'époque personne n'en a parlé en France. Le deuxième, pour "Le docteur Jivago", n'a fait que deux lignes dans France-Soir! Ce n'est qu'à 80 ans qu'on lui rend enfin hommage.

LM: Ça vous fait peur de vieillir?
JMJ: Pas du tout, je vais avoir 60 ans, mais je suis assez serein. Je dois tenir ça de mes parents: ma mère qui, à 94 ans, est en pleine forme, et mon père qui continue de parcourir le monde à 83 ans. J'espère avoir hérité de leur résistance.

LM: Vous allez revenir faire un concert à Lyon?
JMJ: Je devais venir cette année, mais j'ai dû réenregistrer Oxygène. Mais j'espère bien être à Lyon l'année prochaine. peut-être pour un concert plus intime dans un théâtre, comme au Théâtre Marigny à partir du 12 décembre.

:: Mini-Biographie ::
À bientôt 60 ans, Jean Michel jarre est un des musiciens les plus connus au monde. Mais ce Lyonnais reste simple et accessible. Assez naturel, il parle d'une voix calme, sans jamais s'énerver, même quand on le critique. Né à la Croix-Rousse le 24 août 1948, il quittera Lyon à l'âge de 1 an avec ses parents, qui l'installent en région parisienne. "Pourtant je reste très attaché à lyon, car pendant mon enfance, je venais passer toutes mes vacances chez mes grands-parents, cours Verdun" explique le compositeur. D'ailleurs c'est dans l'atelier de son grand-père, un bricoleur génial qui a inventé une des premières tables de mixage, qu'il se découvre une passion pour la création musicale. Jean Michel commence le piano à 5 ans, alors que son père Maurice part travailler aux Etats-Unis où il obtiendra trois Oscars pour ses musiques de film. Au début des années soixante, jean Michel joue dans des groupes rock où il travaille déjà sur magnétos pour ajouter des échos, inverser des bandes… puis après son passage dans le grouoe de recherches musicales de Pierre Schaeffer, il se lance dans la musique électronique. Et en 1976, il sort "Oxygène", une véritable symphonie électro. Le succès est mondial. C'est le début de la gloire pour Jarre qui sort ensuite plusieurs bons albums comme Equinoxe, tout en donnant des concerts géants avec lasers, écrans… comme à Lyon en 1986 pour la visite du Pape Jean-Paul II. Mais progressivement, ce pionnier de l'électro perd de son originalité. Et il fait plus parler de lui pour ses conquêtes féminines que pour ses disques: Charlotte Rampling, Isabelle Adjani, Anne Parillaud… pourtant, avec 60 millions d'albums vendus dans le monde, il reste le deuxième musicien français vivant qui a vendu le plus d'albums, derrière le pianiste Richard Clayderman.

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10 mars 2014

Présentation du doc "Paroles et musique" dans Télé 7 jours (2008)

Jean Michel Jarre : les années laser


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Jean Michel Jarre a été le premier musicien occidental à se produire en Chine après la mort de Mao Zedong, où il a été baptisé "Grand-maître de l'électricité".
Fils de Maurice Jarre, célèbre compositeur de musiques de films, et d'une mère résistante durant la seconde Guerre mondiale, l'artiste termine actuellement une tournée européenne pour les 30 ans de son album Oxygène (vendu à envion 15 millions d'exemplaires dans le monde) et remasterisé pour l'occasion. En plus de sa discographie électroacoustique impressionnante (Oxygène, Equinoxe, Aero…), Jean Michel s'est forgé une place à part dans le monde de la musique avec ses concerts géants mêlant sons et lumières, comme celui du 14 juillet 1979, qui a réuni un million de spectateurs sur la Place de la Concorde et qui lui a valu de figurer dans le Livre Guinness des records la même année. Musique pour supermarché, qu'il compose en 1983, enregistré à un seul exemplaire, mérite lui aussi d'y être inscrit puisqu'il a été vendu à 69.000 francs (environ 10.500€), soit l'album unique le plus cher du monde. En 2004, il déclenche, cette fois contre son gré, une tempête médiatique après sa rupture médiatique avec Isabelle Adjani, qu'il quitte brutalement pour Anne Parillaud. Dans le reportage diffusé ce soir, l'artiste nous parle de son "trajet": ses spectacles et, notamment, un concert sur la tamise en pleine tempête. Durant l'interview, il ne peut s'empêcher de pianoter sur sa tablette comme sur un synthé: preuve que la musique l'accompagne partout.

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09 mars 2014

Jean Michel Jarre, 30 ans après (Le Nouvel Obs, 13/01/2008)

2007,coupure presse,30 ans d'oxygène


Il y a du Dorian Gray chez Jean Michel Jarre. L'homme aux 60 millions d'albums vendus et à la quinzaine de concerts pharaoniques (Place de la Concorde, Place Rouge [Note du bloggueur: confusion avec Didier Marouani], Cité interdite…), mentionné à trois reprises dans le "Guiness book", devient un défi aux années qui passent. Trente ans après, l'album "Oxygène", qui a fait son succès, ressort quasiment à l'identique. La même partition. Les mêmes instruments - une cinquantaine de synthétiseurs qui dormaient dans un hangar de la banlieue parisienne. Et aux manettes, le même musicien, aujourd'hui quasi sexagenaire, mais copie conforme de ses portraits de 1977. Pas un cheveu blanc, pas une ride.

Le Nouvel Observateur: Pourquoi ressortir "Oxygène"?
JMJ:
C'est un album que j'avais bricolé tout seul dans ma cuisine avec un magnétophone analogique à huit pistes. Avec l'arrivée de la haute définition, je le suis dit qu'un jour il faudrait que le réenregistre sur des équipements dignes de ce nom. Mais avec les instrulents que j'avais utilisés à l'époque. Comme les Mellotron ou les Moog modulaires, qui sont à la musique électronique l'équivalent du tradivarius pour le classique.

N.O. : Nostalgique, cette plongée trente ans en arrière?
JMJ:
Non, je n'ai pas l'impression que trente ans ont passé. même si à l'époque, c'est vrai, il y avait une vision poétique du futur que nous avons perdue. Et puis j'ai retrouvé les sensations que j'avais connues au moment de la réalisation d'Oxygène, ce mélange d'ambition et d'innocence qui fait les premières œuvres. En réalité, un artiste ne se renouvelle pas. Dans un certain sens, il dit toujours la même chose. J'ai rencontré un jour Federico Fellini, qui m'a déclaré qu'il avait toujours réalisé le même film alors qu'il croyait à chaque fois en faire un différent.

N.O.: Vous entamez une tournée européenne et américaine dans des petites salles, comme le théâtre Marigny à Paris ou le Royal Albert Hall à Londres. C'est parce que vos mégaconcerts ne marchent plus?
JMJ:
C'est drôle, cette habitude typiquement française de chercher la petite bête, l'échec! Je ne suis pas obsédé par les grandes foules. Et j'avais envie, cette fois, d'une relation plus intimiste, plus proche avec mon public. Mais rassurez-vous, puisque vous avez l'air inquiet, j'ai encore beaucoup de projets de concerts géants qui n'auront rien à envier aux précédents.

N.O.: On parle d'une french touch en matière de musique électronique, avec le succès de Daft Punk, Air, Bob Sinclar… Ça ne vous rend pas amer de ne pas y être associé?
JMJ:
Il n'y a pas de french touch, c'est juste un truc de marketing. Les artistes que vous citez sont des créateurs spécifiques avec des univers différents. Et moi, de toute façon, je ne fais pas de musique pour les discothèques.

N.O.: Entre le fils de Maurice Jarre, célèbre compositeur de musique de film (de "Lawrence d'Arabie" au "Docteur Jivago"), trois fois récompensé aux Oscars, et vous, ça a été compliqué?
JMJ:
Mes parents ses sont séparés quand j´avais 5 ans. Mon père est parti vivre aux Etats-Unis. Et je ne l'ai revu que très récemment. Pour moi, il a été davantage une béance, une absence, qu'une référence musicale. Mais si on doit faire un peu de psychanalyse, je n'ai pratiquement jamais composé de B.O. - j'ai notamment refusé "American Gigolo" et presque toutes les autres réalisations de Paul Schrader - car j'ai toujours considéré que c'était le territoire de mon père.

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07 mars 2014

En chantant, il vit ses rêves (Télé-Loisirs, 1994)

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Article sur sa carrière et ses projets (ce qui deviendra le concert pour la Tolérance en 1995) donné à l'hiver 1994 avec comme prétexte l'album Hong-Kong.

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06 mars 2014

Jean Michel Jarre, géomètre et nomade (Madame Figaro, 01/03/2007)

2007,coupure presse,téo et téa


2007,coupure presse,téo et téaPionnier de la musique électronique, manitou des mégaconcerts en plein air, sous les buildings de Houston, au pied de la tour Eiffel, dans la Cité interdite, sur les docks de Londres ou de Gdansk, Jean-Michel Jarre, 58 ans, a toujours cultivé au fil de sa carrière, cette image de musicien pressé, soucieux de son image juvénile et avide de modernité. De ses classes avec Pierre Schaeffer au sein du Groupe de recherches musicales, ce géomètre a conservé le goût de l’expérimentation des champs sonores qui va de pair avec un solide flair depuis le succès planétaire d’Oxygène (1976), vendu à douze millions d’exemplaires.

Trente et un ans après et quelque dix-sept albums plus tard, il sort un nouvel opus studio, Téo et Téa (chez Warner Music), habile mixage d’électro, de trip-hop et de dancefloor dans lequel il impose son style, lyrique et dansant, taillé pour les clubs. Composés sur des synthés nouvelle génération, comme le Virus qui a un son de guitare, le Pro Tools et autres samples rythmiques, ce sont treize morceaux qui oscillent entre énergie rythmique et mélancolie mélodique. Le tout est construit comme un scénario de film sur le thème du coup de foudre, de « la rencontre amoureuse, de la recherche de l’autre, d’un partenaire idéal dans un monde où la solitude prédomine malgré tous les outils de communication ultrasophistiqués qui nous entourent, explique l’intéressé. Et l’avantage de la musique, c’est qu’elle livre des émotions qu’il est facile de partager en inventant sa propre histoire amoureuse. Chacun est libre d’avoir sa propre interprétation, sa propre perception sensorielle, comme dans un film de David Lynch ».

:: In the Mood for Love ::
Téo et Téa décline donc l’aventure du couple (Touch to Remember, Chatterbox, Partners in Crime 1 et 2, Beautiful Agony, avec les cris d’Anne Parillaud, In the Mood for You), et renvoie forcément à la vie privée du musicien qui a largement alimenté les rubriques people après sa séparation d’avec Charlotte Rampling, sa liaison orageuse avec Isabelle Adjani et son mariage avec l’actrice Anne Parillaud. « J’ai vécu une période difficile, avoue-t-il, personnelle et artistique, dont j’ai vu le bout récemment après les retrouvailles avec mon père, Maurice. Après tant d’années de silence mutuel, on s’est enfin réconciliés. »

Plus serein, apaisé, Jean-Michel Jarre s’est remis au travail dans son studio de Bougival en concevant une cinquantaine de maquettes dont il en a conservé une vingtaine. « J’ai composé sur quatre instruments, en jouant moi-même de la batterie. Je voulais faire un album ouvert, compatible avec les plates-formes de téléchargement comme iTunes ou Dailymotion parce que le public a bougé et que la musique est devenue nomade. Le support du CD s’est banalisé, l’iPod lui succède et, avec lui, la musique dématérialisée. En même temps, il est intéressant de constater que la relation avec l’artiste en concert s’est amplifiée, comme si l’envie de communier était encore plus forte. »

Face à la concurrence de la scène électro internationale, de Daft Punk à Air en passant par Bob Sinclar et Chemical Brothers, Jean-Michel Jarre suit son chemin, un peu agacé par les nouveaux prophètes de la french touch, terme générique totalement inconnu, selon lui, hors de nos frontières. « J’ai toujours essayé d’échapper aux modes », rétorque-t-il. Pour l’heure, le clip de Téo et Téa est en playlist sur MTV et le musicien s’apprête à tourner en Europe, dans des clubs comme le Queen à Paris (le 15 avril) ou l’Apple Center à Londres.

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